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Jean-Jacques Galinier

Jean-Jacques Galinier

Expert en Energétique - Ecrivain - Conférencier et Fondateur de l'Ecole Fa Taiji - Maître Renommé de Taiji Quan "Ming Shi" 12ème Génération du style Chen de Taiji Quan, 6ème Génération dans le style Yang de Taiji Quan - Disciple du Maître Ding Dahong 11ème génération Chen et 5ème génération Yang


Energies et Spiritualité (1ère partie)

Publié par Jean-Jacques Galinier sur 30 Avril 2019, 15:30pm

Catégories : #Spiritualité, #Qi Gong, #TaichiMag

Article paru dans la rubrique "Réflexions" du TaichiMag n°12

 

D’abord tentons de définir ces termes qui correspondent à un vaste champ d’investigation subjectif excluant toutes possibilités de les rendre objectifs, au sens d’objets tridimensionnels. D’après les dernières recherches en physique quantique comme en cosmologie, les propriétés de la lumière pourraient nous aider à comprendre ces deux notions, qui revêtent d’une part une idée de mouvements et de transports pour l’énergie et d’autre part une idée d’ordre, de cohésion, d’harmonie en ce qui concerne l’Esprit vu comme une source principielle recouvrant les notions qualitatives énoncées juste avant. Si l’énergie ne contient pas de connotation éthique ou morale, la spiritualité, bien trop souvent associée aux religions est un sujet plutôt délicat à aborder dans notre société française, formatée par le matérialisme cartésien (R. Descartes) et la religion chrétienne qui nous a coupé (de « culpe » = coupe, culpabilité) de la nature et de notre essence spirituelle.

 

La tradition séculaire liée à l’énergétique en Chine et dans tout l’Extrême-Orient remonte à une époque où la spiritualité primitive se traduisait par des cultes animiques et  chamaniques. Chaque élément composant l’environnement terrestre comme céleste était vu et ressenti comme des sortes d’entités spirituelles capables d’influencer positivement ou négativement ceux qui cherchaient à les maîtriser pour s’attirer les bonnes faveurs ou pour émettre des forces destructrices vers des ennemis ciblés.

 

Le Taoïsme initial comme le Qi Gong puisent leurs connaissances empiriques dans ce vaste océan des croyances animiques. La pratique du Qi Gong moderne en Occident comme en Orient s’est vu amputée d’un grand nombre d’informations reliées à ces « temps archaïques ». Le Feng Shui ou la Géobiologie a suivi aussi ce lavage moderne et populaire pour n’en retenir qu’une simplification très édulcorée ne contenant pas trop de substances, ni vraiment bénéfiques ni nocives. Nous pratiquons ainsi des sortes de gymnastiques qui ne nous demandent pas une grande implication spirituelle, mentale ou psychique, qui ne nous obligent pas à revoir nos bases culturelles, nos croyances conditionnées. Nous répétons naïvement des mouvements vidés de leur sens premier car ce que l’homme recherche avant tout c’est son bien-être immédiat, associé bien souvent au moindre effort, surtout celui de réfléchir. A ce propos, le terme « réfléchir » ne devrait pas être confondu avec « penser ». La réflexion est un processus lié à l’image d’un miroir qui correctement poli et bien orienté, devrait pouvoir réfléchir, restituer l’image dans son intégralité et sa clarté première. Les pensées semblent émises et produites par le cerveau (mental) et viennent entrer en collision avec la capacité réflexive ouverte. L’état méditatif favorise l’arrêt des pensées et devrait également favoriser les possibilités de réflexion. On ne peut pas attribuer cet état de conscience à un égo, au moi de la personne, qui n’existe que par référence à son passé, lequel est toujours mort. L’état de présence expulse définitivement le moi hors du champ du « vivant ». La pensée du moi tente cependant de réactualiser son passé en permanence pour se donner une illusion identitaire de présent et d’existence. Le Bouddhisme en a fait un de ses thèmes en disant que le « moi » est une illusion. Les Hindous rajoutent que toute l’existence est une illusion (Maya), une sorte de rêve diurne.  Lorsque la personne doit faire face à un danger, soit pour sa survie ou bien dans le cas de sports extrêmes, son « moi/pensées » doit s’effacer obligatoirement sinon c’est la catastrophe. Le temps de réaction des milliards de cellules composant le corps humain est pratiquement aboli pour ne laisser opérer que les gestes essentiels s’adaptant alors au mieux à la situation vécue. Nous pouvons là encore faire appel aux propriétés de la lumière pour tenter une explication du phénomène. A notre échelle de temps, la vitesse de la lumière est vécue de manière instantanée. Tous les êtres vivants sont parcourus de bioélectricité, de biomagnétisme et de biophotons (lumière biologique, chimiluminescente). Les organismes tels que le nôtre sont organisés autour de multiples filières de transmission des informations dont les vitesses varient selon les niveaux de fonctions et de fonctionnement. Entre les échanges électroniques et les échanges chimiques, se déroule une certaine période qui permet de multiples modifications du terrain biologique. Du point de vue de l’esprit, nous sommes des êtres de lumière et du point de vue corporel des êtres pluricellulaires baignant dans un substrat quasi liquide facilitant les formations et déformations moléculaires (chimiques). C’est à partir de cette capacité de déformations que les êtres vivants ne sont pas que des objets entropiques, allant seulement vers une détérioration. Ils interviennent dans un processus de renouvellement (néguentropie) et de métamorphoses à partir d’informations reçues. C’est cette plasticité que nous pouvons attribuer à l’eau mais aussi au cerveau qui fait preuve d’une incroyable adaptation aux multiples épreuves de la vie. 

 

Les matérialistes argueront que la conscience est une production du cerveau mais de nombreuses expériences de décorporations lors de coma, d’arrêt cardiaque ou tout simplement sous hypnose ou encore à partir de rêves, montrent que la conscience du sujet hors de son corps physique est beaucoup plus riche que lorsqu’elle est vécue à travers les filtres du cerveau et des sens physiques. A propos d’EMI (expériences de mort imminente), une thèse de doctorat en médecine a été soutenue et approuvée en 2014 par la communauté scientifique des médecins (voir le livre de Jean Jacques Charbonnier « La conscience intuitive extraneuronale » édit. G. Trédaniel). Elle prouve l’existence de la conscience délocalisée hors du corps, hors traitement neuronal du cerveau puisqu’il est dans ces cas-là à l’arrêt total avec un encéphalogramme plat (coma profond). Le cerveau n’est qu’un récepteur et un décodeur d’informations, même la mémoire ne lui appartient pas. De nombreuses publications ont montré qu’il existe une sorte de champ d’informations mémorisé que les Hindous appellent « Akasha », les Bouddhistes « Alaya-Vijnana » et R. Sheldrake « le Champ Morphogénétique ».  La physique quantique a mis en évidence la double réalité onde/particule et la non possibilité d’isoler l’expérience de l’observateur qui la mène. L’observation précipite (catalyse) une unique réalité corpusculaire car le cerveau rationnel combiné au cerveau reptilien sont les garants de la survie corporelle et de ce fait réduisent la réception d’informations afin de rester efficace dans ce monde duel tridimensionnel.

 

Toutes les inventions partent cependant d’idées réceptionnées sous forme d’images pour être ensuite transcodées en formules mathématiques ou/et en écrits, avant d’être fabriquées. Toutes créations obéissent aux mêmes lois (Fa ), elles commencent par une cause informationnelle suivie d’une réception filtrée selon un niveau vibratoire dans lequel le sujet se trouve pour finir sur le plan pratique en objet commercialisable. 

 

 

L’eau est la matrice par excellence sur terre. Elle a permis l’émergence de toute la biosphère, des végétaux aux animaux dont nous faisons partie. L’eau est le substrat mystérieux, la soupe primaire d’où sont sortis tous les assemblages biochimiques. L’eau a des propriétés non encore admises par la communauté scientifique comme par exemple celle qu’a découverte le médecin J. Benveniste. C’est d’après cette découverte très controversée que l’eau conserverait la mémoire non physique des éléments qui peuvent y être plongés et enlevés, que l’homéopathie a vu le jour. Le Dr Masaru Emoto a mis en évidence le pouvoir de l’Intention sur l’eau, à travers de multiples expériences de cristallisation de l’eau. Les cristaux obtenus selon la qualité de l’intention émise s’orientaient vers un ensemble ordonné, harmonieux et resplendissant de beauté dans le cas de « pensées-émotions positives » ou de musiques mélodieuses, tandis qu’il obtenait systématiquement des cristaux chaotiques dans le cas d’émission de « pensées négatives ». En partant de ces expériences non popularisées, nous pouvons en déduire beaucoup de conséquences pour notre état de santé par exemple. Notre corps physique est constitué d’environ 70% d’eau (même proportion pour la terre) répartie dans tous les liquides organiques, dans le sang, la lymphe, le liquide cérébrospinal, synovial, la moelle osseuse, salive, urine, les sucs,…. L’eau se trouve au cœur de toutes les fonctions organiques, de tous les processus de transformations. Elle conserve le témoignage de l’épopée des espèces. Elle est un support neutre qui accueille des informations propres à créer des mutations moléculaires donc des formes. L’eau rend possible les déformations structurelles qui donnent lieu à des échanges d’informations indispensables aux processus de créations.  Elle transporte l’énergie tout en lui permettant de pouvoir devenir formelle.

 

D’après la tradition énergétique chinoise, nous savons que c’est le Yi ou l’intention créatrice qui est la cause des déplacements et manifestations du Qi (énergie). Traduit autrement, l’énergie, le Qi transporte l’information (comme l’eau) et cette information est interprétée par le Yi ou l’esprit du sujet vivant. D’après la tradition alchimique taoïste du Nei Dan 内丹, à travers les San Cai 三才 (3 capacités : Jing-Qi-Shen 精氣神), les transmutations du Jing provenant du Yuan Qi généalogique (énergie ancestrale des parents, de la lignée), gouvernées par les Reins, se subliment en Qi au niveau du cœur (sang) pour enfin s’affiner encore en énergie subtile du Shen (sphère psycho-mentale de la personne) au niveau du cerveau. De ce point de vue, le Qi et le Sang (eau) sont intimement liés comme c’est le cas dans la médecine traditionnelle chinoise. Le Yi est lié à l’état de Conscience du sujet. La Conscience est nécessairement un état de présence et de connaissance. Ce terme « con-science » (avec-connaissance) devrait nous indiquer le fait qu’il y ait acquisition de connaissances en relation avec l’essentialité indispensable à l’état de présence. Une des définitions du dictionnaire nous dit que le mot « science » se rapporte à un ensemble de connaissances approfondies acquises par la réflexion ou l’expérience. Le Sang et les différents liquides physiologiques reçoivent les informations provenant du Yi et permettent ainsi d’acter le niveau de conscience à celui des ressentis.

 

Lors des expériences de sorties hors du corps, le sujet rapporte ensuite le fait qu’il ressentait et éprouvait de façon beaucoup plus intense et profonde la réalité se trouvant au dehors comme au-dedans de lui-même. Le corps de sensation n’est donc pas réduit aux 5 sens physiques qui ne sont que des traductions programmées pour la survie dans le corps. Le corps de sensation n’est autre que le corps de lumière (Fa Shen 法身), le corps véritablement vivant puisqu’il ne se réfère pas à une identité psychique provenant d’une chronologie généalogique et expérimentale.

 

 

Lorsque nous pratiquons le Taiji Quan ou le Qi Gong, nous abaissons le taux vibratoire du cerveau gauche pour passer en ondes Alpha, ce qui procure au pratiquant une sensation de calme et de bien-être, et lui permet de se connecter à son corps de sensation lumineux qui porte les informations de son « moi profond ».  Il en est de même avec la méditation qui permet d’atteindre des ondes cérébrales encore plus basses comme les ondes Thêta nous ouvrant alors les portes sur une autre réalité, une autre perception.

 

Nous avons vu au préalable la plasticité du cerveau et l’indispensable fonction de déformation des êtres vivants. D’après la médecine chinoise ce sont les reins (yuan Qi) qui ont produit la moelle laquelle a aboutit au cerveau comme le ferait un arbre avec ses fruits. Le Yuan Qi 原氣 ou l’énergie ancestrale porte l’information de la lignée parentale et l’émotion de la peur qui limite ainsi les capacités neuronales du cerveau. Cette réduction de réception d’informations trouve ici une parfaite logique fonctionnelle en rapport avec la nécessaire survie de l’espèce physique. La Connaissance spirituelle permet de transcender relativement ces encodages ancestraux et de pouvoir ouvrir son champ de perceptions et de conscience à des niveaux plus étendus.

 

J’ai commencé la pratique du Taiji Quan en 1982 presque de façon concomitante avec ma recherche spirituelle auprès du maître William Arnaud en 1984. C’est en 2005 que j’ai eu l’opportunité de devenir le disciple de Me Ding Dahong. J’ai eu l’immense chance d’être enseigné par deux maîtres très humanistes et fortement compétents dans leur domaine respectif.

 

Avec W. Arnaud nous commençons les sessions par une sorte de danse qu’il appelle « la danse du Fa ». Celle-ci nous ouvre immédiatement le cœur et l’esprit en diminuant l’emprise de nos égos réducteurs d’informations. C’est à partir de cette danse magique que j’ai mis au point cette année un Dao Yin nommé « Fa Shen Gong » qui facilite l’ouverture des centres supérieurs et amplifie l’apport en Sérotonine (hormone de la joie, liée à la lumière), en Dopamine etc,… En avant-première, vous pouvez découvrir cet enchaînement de 17 mouvements sur une vidéo amateur tournée lors d’un stage en Belgique fin mars 2017 (voir YouTube  Fataiji news, ou Fataiji.fr). Une vidéo explicative (produite par Famedia) verra le jour courant septembre 2017. 

 

 

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